Conseil no 1 : comprendre la tourista
Qu’est-ce que la tourista ?
Les causes possibles de ce phénomène sont nombreuses. Le stress causé au système digestif par le décalage horaire et la consommation d’aliments inhabituels peuvent suffire à déclencher des inconforts gastriques et intestinaux.
Toutefois, la tourista est très souvent causée par l’exposition à des bactéries, des parasites ou des virus locaux que le système immunitaire d’un visiteur ou d’une visiteuse de l’étranger n’est pas préparé à combattre.
Cette maladie infectieuse se transmet généralement par une eau ou des aliments contaminés, mais elle peut également se transmettre par contact avec une personne infectée.
Quels sont les symptômes associés à la tourista ?
Les symptômes de la tourista dépendent de la bactérie, du parasite ou du virus en cause. Ils incluent les suivants :
- Diarrhée (par définition, plus de 3 selles molles en 24 heures)
- Ballonnements
- Crampes abdominales
- Nausées
- Vomissements
- Fièvre (généralement inférieure à 38,5 °C)
En règle générale, la tourista n’est pas inquiétante. Les symptômes disparaissent après quelques heures ou quelques jours, sans aucun traitement. La prise de médicaments ou une consultation médicale pourrait toutefois être indiquée dans certains cas plus inquiétants, comme nous verrons plus loin.
Quelle est la durée de la tourista ?
La durée de la tourista varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment la gravité de l’infection et l’état de santé général de la personne touchée. En règle générale, les symptômes apparaissent quelques heures à quelques jours après l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés et peuvent durer deux à quatre jours. Cependant, dans certains cas plus graves, les symptômes peuvent persister jusqu’à une semaine, voire plus.
Il est crucial de bien s’hydrater pendant cette période et de consulter un médecin si les symptômes ne montrent pas d’amélioration après quelques jours ou s’ils s’aggravent. Dans certains cas, il arrive que la tourista ne passe pas aussi vite que prévu, entraînant des complications potentiellement sérieuses. Une vigilance particulière est donc nécessaire pour gérer l’état de santé et éviter ces conséquences indésirables.
La tourista est-elle contagieuse ?
La tourista soulève souvent des inquiétudes concernant sa contagiosité. En effet, bien que la maladie soit principalement causée par la consommation d’eau ou d’aliments contaminés, il est important de noter qu’elle peut également se transmettre entre les individus.
Les virus et bactéries responsables peuvent demeurer sur la peau et se propager par contact direct. Une personne infectée peut contaminer d’autres personnes, surtout si elles se touchent le visage ou les muqueuses après avoir été en contact avec des surfaces contaminées. Par conséquent, il est crucial de maintenir une bonne hygiène, comme se laver fréquemment les mains, afin de prévenir la transmission de la tourista.
Quelles sont les zones à risque pour la tourista ?
Les voyageur·euse·s sont susceptibles d’être atteint·e·s de symptômes gastro-intestinaux, peu importe leur destination, mais plus particulièrement aux endroits où les conditions de salubrité et d’hygiène sont déficientes.
Zones à risque élevé de contracter la tourista
- Pays en développement de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud
- Mexique
- Afrique
- Moyen-Orient
- Asie
Zones à risque modéré de contracter la tourista
- Europe de l’Est
- Afrique du Sud
- Certaines régions des Antilles
Zones à risque faible de contracter la tourista
- Europe du Nord et occidentale
- Australie
- Nouvelle-Zélande
- Japon
- États-Unis
- Canada
Conseil no 2 : visitez une clinique de santé voyage
Demandez d’être reçu·e en clinique de santé voyage dès que possible, idéalement au moins deux semaines avant votre départ à l’étranger, puisque certains vaccins peuvent prendre un certain temps avant d’atteindre leur pleine efficacité.
Clinique santé voyage : un service offert à votre pharmacie Accès pharma chez Walmart
Nul besoin de chercher bien loin ! Pour être reçu·e sans tarder en clinique du voyageur et éviter d’attendre en succursale, prenez rendez-vous en ligne.
Un vaccin contre la tourista ?
Il existe un vaccin contre la tourista, prévenant la maladie chez un peu plus d’une personne sur cinq. Il s’administre oralement, à raison de deux doses à une semaine d’intervalle.
Il peut être indiqué dans certaines situations et chez certaines personnes à risque élevé de complications. Pour savoir si le vaccin contre la tourista est une bonne option pour vous, consultez votre pharmacien·ne affilié·e à Accès pharma.
Quels sont les traitements prescrits pour la tourista ?
Votre professionnel·le de la santé voyage peut, en prévention, vous délivrer une ordonnance pour certains médicaments et produits de santé à utiliser en cas de besoin. Il·Elle déterminera quels sont les meilleurs choix et vous indiquera le protocole à suivre selon votre âge et votre état de santé.
Les traitements recommandés pour la tourista incluent :
- Les solutions de réhydratation orale (p. ex. : GastrolyteMD)
- Le sous-salicylate de bismuth (p. ex. : Pepto-BismolMC), qui agit en diminuant la sécrétion d’acide dans l’estomac
- Le lopéramide (p. ex. : ImodiumMD), qui a pour effet de ralentir le transit intestinal
- Les antibiotiques, tels que la ciprofloxacine (la plus souvent prescrite) ou l’azithromycine, qui combattent directement les microorganismes pathogènes
Nous verrons plus loin les principes de base d’utilisation de ces classes de médicaments. Assurez-vous toutefois de suivre à la lettre les recommandations de votre pharmacien·ne ou de votre médecin.
Conseil no 3 : prenez toutes les précautions nécessaires pour éviter la tourista durant votre voyage
En suivant quelques principes simples et en vous abstenant de consommer des boissons et aliments à risque, vous pouvez éviter la tourista et profiter pleinement de votre voyage.
Choisissez où vous mangez avec prudence
Les plats préparés à la maison sont habituellement plus sécuritaires, suivis par la nourriture de restaurant. Les buffets et la nourriture de rue sont considérés comme les plus risqués.
Tout dépend bien sûr des pratiques sanitaires et d’hygiène suivies lors de la préparation. Utilisez votre bon jugement ! En cas de doute, il vaut mieux vous abstenir.
Lavez-vous les mains fréquemment
Le lavage des mains à l’eau tiède du robinet, s’il est fait consciencieusement et à l’aide de savon, est une façon efficace d’éliminer les germes. Certaines études semblent indiquer que cette simple pratique peut réduire le risque d’attraper la tourista d’environ 30 %.
Si vous n’avez pas accès à de l’eau courante et à du savon, utilisez un désinfectant à mains à base d’alcool. Pensez à nettoyer vos mains souvent, en particulier avant les repas.
Évitez les boissons et aliments à risque
La règle d’or : « bouillez, cuisez, pelez ou oubliez ! »
Afin d’éviter d’être en contact avec les microbes causant la tourista, il vous faudra faire certains sacrifices et éviter totalement les boissons et les aliments à risque :
- L’eau du robinet ou toute eau non traitée
- Les glaçons, ainsi que les jus ou les laits faits à partir de concentré ou de poudre qui peuvent avoir été préparés avec de l’eau non traitée ; toute eau ou boisson en bouteille n’ayant pas été décapsulée sous vos yeux
- Les fruits et légumes crus rincés à l’eau non traitée, sauf s’ils peuvent être pelés
- Les aliments frais non cuits, bouillis ou pelés, tout particulièrement :
- Les viandes
- Les crustacés
- Les fruits de mer et les poissons crus
- Les charcuteries
- Les produits laitiers non pasteurisés (lait, fromage, beurre)
- Les œufs crus ou à base d’œufs crus, dont la mayonnaise
- Les plats froids, particulièrement s’ils sont servis sur fond de glace pilée
- Toute nourriture cuite ayant refroidi ; les plats devraient être consommés brûlants, immédiatement après la cuisson
- Toute nourriture laissée à température ambiante
Comment purifier l’eau en voyage ?
L’eau en bouteille du commerce (scellée) est la plus sécuritaire pour les voyageurs et voyageuses. Toutefois, si vous n’y avez pas accès, vous pouvez traiter l’eau de plusieurs façons :
- Faire bouillir l’eau pendant au moins 15 minutes
- Purifier l’eau à l’aide de comprimés d’hydrochlonazone, offerts en pharmacie (p. ex. : MicroPurMD, AquatabsMD)
- Recourir à un système de purification de l’eau, que vous pouvez vous procurer dans certains magasins de sports et plein air (p. ex. : KatadynMD)
Évitez les pièges !
Il suffit d’une très petite quantité d’eau contenant des agents pathogènes pour contracter la tourista. En plus des précautions déjà mentionnées, ne négligez pas celles-ci :
- Gare aux cocktails et aux boissons frappées ! On peut facilement oublier que la glace ou les jus peuvent avoir été faits à partir d’eau non traitée.
- Ne vous brossez pas les dents avec l’eau du robinet ! Pour éviter d’oublier, ayez une bouteille d’eau du commerce prête à utiliser près de votre brosse à dents.
- Durant la douche, le bain ou la baignade, évitez de laisser entrer de l’eau dans votre bouche !
- Évitez les contacts avec une personne malade ! La tourista peut se transmettre de personne à personne.
Conseil no 4 : sachez comment réagir en cas de tourista
La pierre angulaire du traitement de la tourista est le maintien d’une bonne hydratation, mais quoiqu’elle suffise la plupart du temps, la prise de médicaments peut être indiquée dans les cas plus inquiétants.
Évitez les pièges !
Quelle que soit la gravité de vos symptômes, il est impératif de maintenir ou de rétablir l’hydratation du corps en buvant des liquides en grande quantité. Dans les cas légers, l’eau suffit généralement. Assurez-vous, bien sûr, de boire une eau sécuritaire.
Les solutions de réhydratation orale pour la tourista
Si l’eau n’est pas tolérée et dans les cas de tourista modérés ou graves, une solution de réhydratation orale (p. ex. : GastrolyteMD), qui comporte des minéraux essentiels au bon fonctionnement de l’organisme et favorise l’absorption de l’eau, peut s’avérer salutaire.
Vous pouvez vous en procurer en pharmacie, en bouteille ou sous forme de sels en sachets faciles à transporter dans vos bagages, que vous pouvez dissoudre dans une eau saine au besoin.
Les recettes maison : une solution de dernier recours
Les préparations maison de solutions de réhydratation orale ne sont pas recommandées en raison de la difficulté d’obtenir les concentrations de sels minéraux et de glucose efficaces et sécuritaires avec précision. Elles sont à utiliser avec prudence, seulement lorsque vous êtes dans l’impossibilité de mettre la main sur un produit du commerce.
Utilisez les médicaments comme prescrit
Avant de partir, assurez-vous de bien comprendre comment utiliser les différents médicaments que vous apportez dans votre trousse. En cas de doute, posez vos questions à votre pharmacien·ne ou à votre médecin, afin de savoir comment réagir en cas de problème.
Suivez toujours le mode d’emploi de chaque médicament et les recommandations de votre pharmacien·ne ou de votre médecin à la lettre.
Que faire en cas de tourista légère ?
La diarrhée est considérée comme légère si elle est tolérable et n’interfère pas avec les activités planifiées. Les symptômes légers se résorbent habituellement d’eux-mêmes et ne nécessitent aucun traitement particulier.
Si toutefois le besoin d’aller aux toilettes est trop fréquent ou que vous n’avez pas accès facilement aux toilettes (comme durant un trajet, par exemple), ces médicaments anti-diarrhée peuvent être employés :
- Sous-salicylate de bismuth (p. ex. : Pepto-BismolMC)
- Lopéramide (p. ex. : ImodiumMD)
Les antibiotiques ne sont pas recommandés en cas de diarrhée légère*.
Que faire en cas de tourista modérée ?
Une diarrhée assez intense pour interférer avec les activités planifiées est considérée comme modérée. Pour l’autotraitement de ces cas, on recommande la prise de lopéramide (p. ex. : ImodiumMD) en monothérapie, c’est-à-dire prise seule.
Les antibiotiques ne sont pas recommandés* en cas de diarrhée modérée, sauf en présence de certaines conditions médicales, comme une insuffisance rénale ou cardiaque.
*Pourquoi limiter la prise d’antibiotiques pour la tourista ?
Toute prise d’antibiotiques est associée à un plus grand risque de diarrhée sévère associée à la bactérie Clostridium difficile ou à une bactérie multirésistante. D’autre part, elle participe à l’augmentation de la résistance bactérienne de façon globale. Ainsi, ce n’est que lorsque les premières interventions échouent ou que les symptômes s’aggravent que la prise d’antibiotiques devrait être considérée.
Que faire en cas de tourista sévère ?
Une diarrhée sévère est incapacitante et empêche complètement les activités planifiées. Toute dysenterie (passage de diarrhées sanglantes) est considérée comme sévère. En cas de symptômes graves, c’est le moment de prendre les antibiotiques qui vous ont été prescrits.
Si ce n’est déjà fait, vous pouvez également utiliser le lopéramide (p. ex. : ImodiumMD) en conjugaison avec les antibiotiques.
Attention : en cas de diarrhée sanglante ou de fièvre, les médicaments anti-diarrhée sont contre-indiqués. Consultez votre professionnel·le de la santé pour plus d’informations.
Recommencez à manger dès que possible, avec prudence
L’absorption des nutriments est perturbée lors d’un épisode de tourista, mais contrairement à la croyance populaire, le jeûne complet n’est pas recommandé.
Réintroduire tôt des aliments ne semble pas être nuisible, au contraire : un apport nutritionnel peut contribuer au rétablissement de la personne atteinte.
En attendant que le système gastro-intestinal se régularise, les aliments riches en gras, qui peuvent déranger la digestion et exacerber la diarrhée, sont à éviter. On recommande un régime d’aliments faciles à digérer, par exemple :
- Riz
- Pâtes
- Semoule
- Carottes bien cuites
- Autres aliments faciles à digérer
Conseil no 5 : sachez reconnaître les cas d’urgences
Bien que la tourista soit une affliction passagère et sans gravité dans la plupart des cas, les complications sont à prendre au sérieux. La déshydratation peut avoir des conséquences graves, pouvant aller jusqu’à la mort.
Quand aller consulter un·e médecin de tourista ?
Les manifestations suivantes sont des indicateurs qu’il faut consulter un·e médecin en urgence :
- Une diarrhée sévère qui n’a pas diminué après 24 à 48 heures de traitement antibiotique
- La présence de sang dans les selles
- Une forte fièvre (39 °C ou plus)
- Des douleurs abdominales intenses
- Des sueurs abondantes
- Des vomissements persistants
- Des signes de déshydratation grave
- Sécheresse buccale
- Sensation de soif réduite
- Diminution de la transpiration
- Diminution de l’élasticité de la peau
- Diminution de la production d’urine et couleur jaune foncé inhabituelle
- Vertiges
- Confusion
- Un état général inquiétant
Attention : voyageur·euse·s des régions à risque de malaria (paludisme)
Les symptômes de la malaria (paludisme) peuvent être semblables à ceux de la tourista. Si vous voyagez dans une région du monde affectée par cette maladie, en cas de symptômes accompagnés de fièvre, consultez immédiatement un·e médecin en mentionnant où vous avez séjourné, afin d’écarter ce diagnostic ou d’intervenir rapidement.
[H3] Les personnes à risque de développer des complications
Il faut porter une attention particulière aux individus plus fragiles chez qui la déshydratation peut survenir plus rapidement, ou encore, être plus difficilement détectable :
- Les enfants, plus particulièrement les poupons et les bambins
- Les personnes âgées
- Les personnes atteintes d’une maladie chronique
- Les personnes dont le système immunitaire est affaibli
- Les femmes enceintes
Soyez vigilant·e et faites bon voyage !
Certes, il y a beaucoup de choses à considérer avant votre départ et durant votre périple, mais en comprenant bien la maladie, en faisant preuve de prudence et en sachant quoi faire en cas de problème, vous pouvez profiter au maximum de votre voyage.
Prenez rendez-vous avec votre pharmacien·ne affilié·e à Accès pharma chez Walmart et profitez d’un accompagnement professionnel et personnalisé dans vos démarches de santé voyage.
Les présentes informations ne remplacent pas l’avis d’un·e professionnel·le de la santé et n’engagent pas la responsabilité professionnelle des pharmaciens et pharmaciennes propriétaires affilié·e·s à Accès pharma. Au moment de leur diffusion, les informations présentées étaient fidèles à la réalité, mais elles peuvent faire l’objet de modifications.
