Couverture maximale, risque minimal
Pour offrir la meilleure protection possible, un maximum de gens doivent se faire vacciner. Lorsqu’il est question d’une maladie extrêmement contagieuse comme la rougeole, 95% de la population doit être vacciné pour prévenir efficacement la transmission. Plus il y a de personnes non vaccinées, plus il y a de risques de contracter une maladie.
Ainsi, un peu comme des chevaliers, nous sommes tous le bouclier protecteur d’une personne vulnérable, que ce soit nos enfants en bas âge, nos grands-parents ou toutes autres personnes que nous croisons au cours de notre journée. La vaccination permet à la fois de se protéger et entourer les proches qui nous entourent.
Certaines personnes ne peuvent recevoir certains vaccins en raison d’une allergie, de leur âge, de leur état de santé ou d’autres facteurs. Une couverture vaccinale de 100% est donc impossible: il y aura toujours une population plus vulnérable. De plus, puisqu’aucun vaccin n’est efficace à 100%, certaines personnes immunisées peuvent aussi contracter la maladie. Néanmoins, plus il y a de personnes vaccinées, plus il y a de personnes protégées.
L’effet « boomerang »
La transmission des maladies infectieuses graves peut rapidement prendre de l’ampleur au sein d’une population.
Le Canada a éradiqué la rougeole chronique en 1998. Néanmoins, compte tenu du caractère extrêmement contagieux de cette maladie (une personne qui a la rougeole peut rapidement la transmettre à 15 personnes non vaccinées), des éclosions résultant de cas importés (la protection contre une maladie varie d’un pays à l’autre, ainsi, il est possible de contracter une maladie à l’étranger et de l’importer au Québec) peuvent survenir au sein de communautés non vaccinées et s’étendre expéditivement.
En 2011, des cas importés de rougeole ont conduit à une éclosion canadienne d’envergure. Sur les 700 cas signalés - principalement au Québec - , 80% de ces personnes n’étaient pas adéquatement immunisés pour leur âge. Une éclosion du même genre a eu lieu en 2015 au Canada, aux États-Unis et au Mexique.
Des éclosions semblables sont observées au Québec en 2019. Elles proviendraient de voyageurs de la France, où des éclosions ont été rapportées. La maladie s’est ensuite propagée chez des adolescents qui étaient pour la plupart non vaccinés. Autrement dit, les maladies évitables grâce à la vaccination reviennent massivement, aussitôt que la couverture d’immunisation diminue.
Se faire vacciner n’est pas obligatoire au Canada, mais est fortement recommandé afin de protéger la collectivité. C’est pourquoi toute la population québécoise a accès aux différents programmes d’immunisation gratuitement.
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