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Le paludisme (malaria)

Voyager dans des zones où le paludisme est présent demande un peu de préparation, et votre pharmacien·ne est là pour ça ! Il·Elle peut vous conseiller sur les médicaments à prendre, les gestes simples à adopter et comment éviter les piqûres de moustiques pour rester en forme pendant vos vacances.

Qu’est-ce que le paludisme (malaria) ?

Le paludisme, aussi appelé malaria, est une maladie causée par un parasite du nom de Plasmodium. Ce dernier se transmet aux humains par la piqûre de moustiques infectés. Il existe plusieurs types de Plasmodium, et certaines personnes présentent des risques accrus de complications en cas d’infection, notamment les jeunes enfants de moins de cinq ans. Une seule piqûre suffit pour contracter la maladie, et il est possible d’être infecté·e plusieurs fois. Dans certains cas, le parasite peut même se réveiller des mois, voire des années après la première infection.

Où trouve-t-on le paludisme (malaria) ?

Le paludisme est présent dans plusieurs régions du monde, mais le niveau de risque varie selon les pays. Voici un aperçu des zones touchées, classées par niveau de risque :

Risque élevé

Afrique subsaharienne 

– C’est la région la plus touchée, avec un risque très élevé dans des pays dont les suivants :

  • Nigeria
  • République démocratique du Congo
  • Burkina Faso
  • Mali
  • Tanzanie
  • Ouganda

Océanie

  • Papouasie–Nouvelle-Guinée
  • Îles Salomon

Risque moyen

Asie du Sud et du Sud-Est 

– Certaines zones sont très touchées, mais le risque est plus localisé dans les pays suivants :

  • Inde (surtout dans les zones rurales)
  • Bangladesh
  • Myanmar
  • Cambodge
  • Vietnam
  • Indonésie (particulièrement à Bornéo et en Papouasie occidentale)

Amérique du Sud et centrale

  • Brésil (Amazonie)
  • Colombie
  • Pérou
  • Venezuela
  • Guyane

Risque faible

Caraïbes

  • Haïti
  • Certaines zones de la République dominicaine

Amérique centrale

  • Certaines parties du Mexique
  • Guatemala
  • Honduras

Si vous voyagez dans l’une de ces régions, il est conseillé de vous protéger contre les piqûres de moustiques et de vérifier si une médication préventive est recommandée.

Quelles sont les personnes les plus à risque de contracter le paludisme (malaria) ?

Certaines personnes sont plus vulnérables au paludisme et peuvent développer des formes plus graves de la maladie.

  • Les femmes enceintes : leur système immunitaire est plus fragile, et le paludisme peut entraîner des complications pour elles et leur bébé.
  • Les enfants de moins de cinq ans : leur corps est encore en développement, ce qui les rend plus sensibles aux infections.
  • Les personnes vivant en Afrique subsaharienne : comme la malaria y est très répandue, le risque d’exposition est plus élevé.
  • Les populations vivant dans des zones reculées : l’accès limité aux soins de santé complique le diagnostic et le traitement rapide.

Pour protéger ces groupes, il est essentiel d’adopter des mesures de prévention comme l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et un accès rapide aux traitements en cas d’infection.

Le paludisme se transmet-il d’une personne à l’autre ?

Non, le paludisme ne se transmet pas directement d’une personne à l’autre. La transmission se fait principalement par la piqûre d’un moustique femelle du genre Anopheles, qui a déjà piqué une personne infectée. C’est donc le moustique qui agit comme intermédiaire, en transmettant le parasite d’une personne à une autre.

Cependant, dans de rares cas, il est possible de transmettre le paludisme par d’autres moyens, comme lors d’une transfusion sanguine ou de la mère à son bébé pendant la grossesse. Si vous voyagez dans des zones où le paludisme est courant, il est important de prendre des mesures de prévention pour éviter les piqûres de moustiques, mais le risque de transmission directe entre les personnes est faible.

Quels sont les symptômes du paludisme (malaria) ?

La malaria commence généralement par des symptômes légers qui peuvent ressembler à ceux d’autres infections, dont les suivants :

  • Fièvre
  • Frissons
  • Maux de tête
  • Nausées
  • Vomissements
  • Diarrhée
  • Douleurs musculaires

Si la maladie s’aggrave, des symptômes plus graves peuvent se manifester, indiquant une forme sévère de paludisme. Ceux-ci comprennent :

  • Fatigue extrême et faiblesse
  • Confusion ou troubles de la conscience
  • Convulsions
  • Difficulté à respirer
  • Urine foncée ou sanguinolente
  • Jaunisse (jaunissement des yeux et de la peau)
  • Saignements ou ecchymoses anormales
  • Coma

Reconnaître ces symptômes rapidement est important, car un traitement rapide peut sauver des vies. Si vous présentez des signes de malaria après avoir voyagé dans une zone à risque, consultez rapidement un·e professionnel·le de la santé.

Comment diagnostiquer le paludisme (malaria) ?

Le diagnostic de la malaria commence généralement par un test sanguin pour confirmer la présence du parasite. Deux méthodes principales peuvent être utilisées.

La microscopie : un échantillon de sang est examiné sous un microscope pour détecter les parasites.

Le test diagnostique rapide (TDR) : ce test fournit des résultats rapidement et est souvent utilisé pour les diagnostics de routine.

Ces tests sont essentiels, car les symptômes du paludisme peuvent ressembler à ceux d’autres maladies. Si vous présentez ces signes et que vous avez voyagé dans une zone à risque, il est important de passer ces tests sans attendre. Un diagnostic rapide permet de commencer le traitement dès que possible et de prévenir des complications graves.

Comment traiter le paludisme (malaria) ?

Le paludisme se traite par des médicaments qui ciblent les parasites responsables de la maladie. Parmi les traitements les plus courants, on retrouve la chloroquine et l’artémisinine, qui se sont montrées efficaces contre les parasites.

En plus des médicaments, il est essentiel de prendre des mesures préventives pour éviter la transmission du paludisme, comme l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et des répulsifs pour se protéger des piqûres de moustiques. Bien que le paludisme puisse être grave, il est évitable et soignable si l’on agit vite.

Comment prévenir le paludisme (malaria) ?

Pour éviter de contracter le paludisme, surtout si vous voyagez dans des régions à risque, il est important de prendre des mesures préventives.

Vêtements longs et clairs : portez des vêtements couvrants, de préférence clairs, le soir et la nuit, car c’est à ce moment-là que les moustiques sont les plus actifs.

Chasse-moustiques : appliquez un répulsif à base de DEET ou d’icaridine sur votre peau pour éloigner les moustiques.

Moustiquaire imprégnée : dormez sous une moustiquaire traitée avec un insecticide, surtout si vous ne pouvez pas bénéficier d’une chambre climatisée, car ça protège efficacement contre les piqûres durant la nuit.

Médicaments préventifs : avant de partir, consultez un·e pharmacien·ne ou un·e médecin pour obtenir des médicaments préventifs qui réduiront le risque d’infection.

En appliquant ces conseils, il est possible de diminuer le risque de contracter le paludisme et de voyager avec plus de tranquillité d’esprit dans les zones à risque.

La clinique voyage et le rôle des pharmacien·ne·s dans la prévention du paludisme

La clinique voyage est un endroit clé pour se préparer à partir dans des zones où le paludisme est présent. Elle vous fournit des informations sur la maladie, vous aide à choisir les médicaments à prendre pour prévenir l’infection et vous explique comment éviter les piqûres de moustiques. Avant de partir, il est conseillé de consulter un pharmacien ou une pharmacienne. Il·Elle pourra vous guider sur les bons médicaments à prendre et vous donner des conseils pratiques sur les mesures à suivre, comme l’utilisation de répulsifs et de moustiquaires.

Le pharmacien ou la pharmacienne s’assure aussi que vous comprenez bien l’importance de suivre le traitement correctement, même après votre retour, pour rester protégé·e.

Les présentes informations ne remplacent pas l’avis d’un·e professionnel·le de la santé et n’engagent pas la responsabilité professionnelle des pharmaciens et pharmaciennes propriétaires affilié·e·s à Accès pharma. Au moment de leur diffusion, les informations présentées étaient fidèles à la réalité, mais elles peuvent faire l’objet de modifications.

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